Dans cet épisode de podcast, découvrez l’histoire de Roberto Bergonzi, fondateur du groupe immobilier Azur Estates.
De nationalité italienne, Roberto Bergonzi est actif dans l’investissement immobilier et la promotion immobilière depuis le début des années 80.
Avec plus de 40 ans d’expérience, principalement en Espagne, mais également en France, en Italie et au Canada, il est à l’origine de la construction de plus de 3000 propriétés.
En tant que fondateur du groupe Azur Estates, Roberto Bergonzi a acquis une grande expérience à tous les niveaux du cycle de développement, supervisant tous les aspects de la promotion immobilière : l’acquisition de terrain, l’analyse de marché, la structure administrative et légale, ou encore la supervision et coordination des équipes et partenaires financiers.
Dans cet épisode, Roberto nous explique :
Elisa Brevet
Roberto, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Roberto Bergonzi
Je suis d’origine canadienne. Je suis arrivé en Espagne au début des années 80 et depuis lors, je me suis dédié à la profession de promoteur immobilier.
Elisa Brevet
Pouvez-vous me rappeler un peu l’historique du groupe Azur Estates, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui ?
Roberto Bergonzi
J’ai commencé dans les années 80. C’était un apprentissage dans l’immobilier, qui, au cours des années, nous a permis d’apprendre la profession et le métier. Dans les années 90, l’Espagne est entrée dans le Marché Commun. A partir de ce moment-là et ce jusqu’en 2005, on a fait beaucoup de volume.
On a fait de gros projets de 300, 400, 500 unités. À partir de 2005, on a fait un changement radical. On s’est dit : “nous on va aller sur moins d’unités, mais soigner la qualité, le client final et on migre vers un produit un peu plus luxueux, un peu plus haut de gamme.”
Donc, on a échangé un peu le volume en quantité de mètres carrés de construction, avec un volume plus substantiel de prix de vente sur un niveau de marché qui porte à ce niveau-là.
Elisa Brevet
Avez-vous innové dans le secteur immobilier depuis le début de votre carrière ? Si oui, à quel niveau ?
Roberto Bergonzi
On a beaucoup changé, parce qu’à l’époque, en Espagne, on n’avait ni la qualité de construction ni les matériaux et les processus présents dans le reste de l’Europe. Donc, rapidement, on s’est habitué à ça.
Il y avait un gros modèle dans les années 92, pour ainsi dire, et jusqu’à 2004-2005, où on faisait beaucoup de volume sur la construction. Je crois qu’on en a peut-être trop fait, tous ensemble, les promoteurs, et il y a peut-être eu trop de constructions qui étaient faites sur la côte.
C’était un produit totalement différent du produit que nous avons aujourd’hui. C’était un produit de masse.
Aujourd’hui, et ce depuis 2005-2006, nous avons compris qu’il fallait sortir de ce marché. On s’est dirigé à l’époque vers le marché haut de gamme. C’est pourquoi, la crise de l’immobilier en 2010 ne nous a pratiquement pas affectés parce que nous étions déjà sur des projets et des programmes à Ibiza, où on n’a pas eu cet effet désastreux que le reste de l’Espagne a subi.
Et depuis lors, on se dirige vers un marché de haut de gamme, de luxe. Pour un marché nord-européen qui est assez gourmand de ce type de produits.
Elisa Brevet
Alors justement, quel est l’ADN et la force du groupe Azur ?
Roberto Bergonzi
La force est de savoir bien identifier les endroits, les terrains. Nous travaillons très fort sur les Baléares. Comme je vous le disais, Ibiza était notre point fort. Je crois qu’on a fait des projets très importants et on continue à en faire en ce moment.
Depuis déjà deux ans, on a vérifié la tendance post-Ibiza parce que cette destination est devenue un marché très mature en ce moment. Donc, on est déjà sur Minorque avec un nouveau programme qu’on a débuté l’année dernière et qui s’appelle Arenal.
En ce moment, on fait d’autres investissements : depuis le début de l’année 2022, on est à Marbella avec un projet assez important et toujours dédié à cette clientèle. Marbella est aussi un marché qui est déjà bien connu mondialement et qui sert cette clientèle de luxe et haut de gamme, comme on le ferait.
Mais, on regarde aussi ailleurs. On cherche toujours la même chose : des endroits privilégiés, un peu idylliques, parce que tout va ensemble. Ce n’est pas simplement la dénomination de l’endroit, mais aussi la position : vue sur mer, plage, entourage. Donc on essaie toujours de bien équilibrer le tout.
Elisa Brevet
Et aujourd’hui, que représente le groupe Azur Estates?
Roberto Bergonzi
Nous avons une cinquantaine de personnes directement comme promoteurs et indirectement, parce qu’on a beaucoup de sous-traitants de construction, une centaine de personnes.
Elisa Brevet
Qui sont vos clients, et plus largement, par quoi sont-ils généralement séduits ?
Roberto Bergonzi
On a un éventail assez grand de clients. Des clients qui sont surtout Nord européen. On s’est toujours concentré sur le marché belge, hollandais, français, allemand ; le marché britannique, aussi, scandinave.
Donc, notre grande clientèle est dans ces pays ; une fourchette d’âge entre 40 et 65 ans. On a beaucoup de gens dans la cinquantaine qui choisissent de s’établir au soleil, de vivre, de jouer au golf, activités nautiques et de profiter un peu de la vie.
Elisa Brevet
Est-ce que vous avez des partenaires ? Comment travaillez-vous ?
Roberto Bergonzi
Nous travaillons avec les plus grands fournisseurs, pour ainsi dire, du marché.
Pour donner quelques références, on a des ententes de partenariat avec Porcelanosa, qui nous fournit tous les carrelages et le groupe Cosentino. Ce sont eux qui ont inventé le Silestone et qui sont très avancés dans tous les pavements verticaux à l’intérieur et à l’extérieur. Ils ont des produits magnifiques.
On travaille en direct avec LG pour toute la partie mécanique, climatisation ; avec leurs ingénieurs, parce qu’avec les nouvelles tendances, justement en ce moment où l’énergie est très chère, donc on regarde beaucoup de ce côté. D’abord, la partie écologique est très importante.
Parfois, on n’arrive pas toujours à livrer si on n’est pas en direct avec les fournisseurs qui ont les dernières tendances. Donc, on a des accords avec LG, et eux-mêmes, avec leurs équipes d’ingénieurs, nous donnent des solutions idéales, cas par cas, selon la situation de la climatologie. À part ça, on travaille dans des matériaux de façade ou de menuiserie avec Technal, pour l’aluminium.
C’est toujours des marques de prestige, de haute qualité et on maintient cette tendance pratiquement sur tout. Mais on essaie beaucoup de maintenir le caractère local avec des matériaux très locaux. Surtout sur les îles, on travaille beaucoup avec la pierre locale. On essaie de garder un caractère architectural en jouant sur un côté minimaliste et/ou moderniste. De donner encore un aspect du terroir, avec des finitions qui sont un peu plus nobles et moins design et tendance, mais qui quand même complètent très bien l’offre. Et je peux vous dire que le résultat est excellent.
Elisa
Une dernière question peut-être : vous avez un nouveau projet, Arenal Beach situé à Minorque. Que peut-il y avoir d’attrayant sur Minorque pour un client, aujourd’hui ?
Roberto
Dans des programmes similaires à Ibiza, chez nos clients qui achetaient, disons il y a trois ou quatre ans, il y a des reventes qui se font en ce moment, et ils prennent des plus-values de 60-70%.
En trois ans, des unités qui ont été payées 350.000 sur 400.000 euros se revendaient, encore hier, on m’a dit, une a été revendue à 675.000 euros. Donc, il y a aussi un côté investissement qui est très intéressant. Et surtout sur les îles, parce que la pression urbanistique est telle qu’on ne peut pas répéter ce produit.
Donc, il y a quand même un atout pour l’acheteur final qui va toujours en avoir pour son argent et obtenir un rendement par la suite aussi.